Le Serment d’Hippocrate

Le serment d'Hippocrate est un texte traditionnellement prêté par les médecins en Occident avant de commencer à exercer. Il revêt un caractère symbolique marquant le passage du statut d’étudiant à celui de médecin, sans toutefois avoir de valeur juridique.

Serment d'Hippocrate en langue originale

Origine

On sait peu de choses sur la datation exacte du Serment, ni sur les circonstances de sa rédaction. Il aurait probablement été écrit autour de 440-360 av. J.-C.. Hippocrate, considéré comme le père de la médecine, est celui qui a instauré une médecine pragmatique, éloignée des superstitions et fondée sur les quatre humeurs ainsi qu'une certaine déontologie du praticien. La médecine hippocratique traversa les siècles, même si plusieurs systèmes médicaux lui firent concurrence après la Renaissance. Cependant, les idéaux du Serment conservèrent toujours leur prestige.

Le serment d’Hippocrate dans les facultés

En Angleterre, durant la période élisabéthaine (XVIe siècle), apparaissent les premières réglementations professionnelles s’appuyant directement sur le Serment d’Hippocrate. On connaît quatre versions anglaises, considérées comme les premières adaptations modernes.

En France, la Faculté de Montpellier est la première à utiliser un long serment d’Hippocrate en latin, au nom de Dieu, en 1804, puis en français, au nom de « l'Être suprême », en 1872. La plupart des autres facultés suivront. Avec le temps, le texte est révisé, modernisé et progressivement éloigné de la version originelle, tout en conservant son esprit.

Le texte d’origine

“Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement suivants :

Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours... (texte original complet)

Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession… Si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire !”

Version modernisée par l’Ordre des médecins (2012)

“Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité... (texte modernisé complet).”

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